[toggle title=”Biography of JAMES BARNOR” state=”close”]JAMES BARNOR EVER YOUNG JAMES BARNOR at a dinner, UNESCO 5th October 2015 Born in 1929 in Accra, James Barnor is considered a pioneer of Ghanaian photography. Barnor’s career covers a remarkable period in history, bridging continents and photographic genres to create a transatlantic narrative marked by his passionate interest in people and cultures. Through the medium of portraiture, Barnor’s photographs represent societies in transition: Ghana moving towards its independence and London becoming a cosmopolitan, multicultural metropolis.

Along with his contemporaries in other parts of Africa – Seydou Keïta in Mali, Van Leo in Egypt or Rashid Mahdi in Sudan – Barnor started his career by opening a photographic portrait studio frequented by a diverse clientele representing all aspects of society. In the early 1950s Ever Young studio in Jamestown, Accra was visited by civil servants and dignitaries, yoga students, pastors and teachers, performance artists and newlyweds: Barnor was well-versed in making his clients feel at ease, through vibrant conversation and a background of popular music, creating a unique bond between photographer and sitter.

During this period Barnor captured intimate moments of luminaries and key political figures, including Ghana’s first prime minister, Kwame Nkrumah as he pushed for pan-African unity, photographing the future leader on several special occasions. Not only was James Barnor engaged as the first photojournalist to work with the Daily Graphic – a newspaper brought to Ghana by the British media group, the Daily Mirror – he was a lso regularly commissioned by Drum magazine – South Africa’s influential anti-apartheid journal for lifestyle and politics – for whom he photographed several news features, including a staged nuclear family breakfast featuring Gold Coast’s champion boxer Roy Ankrah, aka The Black Flash.

In 1959, two years after Ghana became independent from colonial rule, Barnor moved to London, then a bourgeoning multicultural European capital to deepen his photographic knowledge. There, he discovered colour photography and enrolled on a two-year course at Medway College of Art while still shooting for Drum magazine; several of his photographs were published as covers and distributed internationally. During London’s “swinging sixties”, Barnor eloquently captured the mood of the time, and the African diaspora’s experiences in the city, including BBC radio journalist Mike Eghan at Piccadilly Circus. He also photographed celebrities, such as Muhammad Ali minutes before his match against Brian London at Earl’s Court.

These years were equally punctuated by Barnor’s first encounters with a multinational cohort of aspiring models and Drum cover girls, who would later pose for him against the backdrop of the city’s most iconic monuments, thus becoming fashion icons at the meeting of cultures. Towards the end of the decade Barnor was recruited and trained as a representative for Agfa-Gavaert, before returning to Ghana in 1969 where he opened the first colour processing laboratory and studio X23 in Accra. For the next two decades, he worked independently as well as for several government agencies in Ghana.

Today Barnor is retired and lives in Brentford, London. In 2009, James Barnor began working with the Londonbased arts agency Autograph ABP (established in 1988), who presented a preview of his first major solo exhibition at the former W.E.B. Du Bois Institute at Harvard University, USA, before showcasing the full retrospective curated by Renée Mussai at Autograph ABP’s centre Rivington Place, London, before touring to the South African National Gallery, and other venues. Years of research, selection and editing have led to this unique collection, with many photographs now widely regarded as iconic and unique in photography’s diverse history, and represented in major collections internationally. In partnership with Autograph ABP, Galerie Clémentine de la Féronnière will present an exhibition of over eighty prints, both vintage and contemporary.

An accompanying book will be published for this occasion, focusing primarily on James Barnor’s street and studio portraiture from the 1950s to the early 1970s.

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Né en 1929 à Accra, James Barnor est considéré comme un pionnier de la photographie ghanéenne. Au fil de sa carrière, qui couvre une période historique fascinante, Barnor lie continents et genres photographiques pour composer une narration transatlantique, portée par l’amour qu’il voue aux hommes et à leur culture. Ses portraits montrent une société en transition, le Ghana marchant vers l’indépendance et Londres devenant une métropole cosmopolite et multiculturelle. À l’instar de ses contemporains des autres pays d’Afrique – Seydou Keïta au Mali, Van Leo en Égypte ou Rashid Mahdi au Soudan –, il ouvre un studio fréquenté par une clientèle diverse qui témoigne des différents aspects de la société. Au début des années 1950, dans son studio, baptisé « Ever Young » et situé dans le quartier de Jamestown à Accra, sont immortalisés fonctionnaires et dignitaires, étudiants en yoga et professeurs d’université, saltimbanques et jeunes mariés.

Barnor maîtrise l’art de mettre ses clients à l’aise : grâce à des conversations animées sur fond de musique populaire se crée un lien unique entre le photographe et le sujet. Pendant cette période, Barnor capture également l’intimité d’événements clés et de figures politiques ; il photographie notamment, lors de quelques occasions spéciales, le Premier ministre du Ghana Kwame Nkrumah, fervent défenseur de l’unité panafricaine.

Non seulement il est le premier photojournaliste à collaborer avec le Daily Graphic, quotidien publié au Ghana par le London Daily Mirror Group, mais il travaille aussi régulièrement pour le magazine Drum (influent journal d’actualités et de mode, anti-apartheid, fondé en Afrique du Sud et distribué internationalement), pour lequel il assure la couverture de sujets, photographiant par exemple une scène de petit déjeuner familial qui présente le boxeur Roy Ankrah, dit « the Black Flash », champion de la Côte-de-l’Or.

En 1959, deux ans après la prise d’indépendance du Ghana, l’un des premiers pays subsahariens à quitter l’Empire britannique, Barnor part pour Londres, en passe de devenir une capitale multiculturelle, afin d’approfondir sa connaissance de la photographie. Il y découvre le processus de la couleur, suit des cours pendant deux ans au Medway College of Art, en continuant à travailler pour Drum ; plusieurs de ses images sont alors publiées en couverture. Durant les années 1960, il saisit avec éloquence l’air du temps du Swinging London et les expériences de la diaspora africaine dans la métropole.

Entre autres, il immortalise Mohamed Ali quelques minutes avant son combat contre Brian London, à Earls Court, et le journaliste de la BBC Mike Eghan, à Piccadilly Circus. Ces années sont aussi marquées par sa rencontre avec plusieurs mannequins en devenir et modèles de couverture de Drum, qui, après les séances, posent pour lui dans les quartiers emblématiques de Londres, délivrant des images de mode iconiques à la croisée des différences culturelles. Vers la fin des années 1960, il est recruté et formé par Agfa-Gevaert. En 1969, il rentre au Ghana pour fonder le premier laboratoire couleur du pays et le studio X23 à Accra.

Il y restera les vingt années suivantes, travaillant comme photographe indépendant ou au service de quelques agences d’État à Accra. James Barnor est aujourd’hui retraité et vit à Brentford, au Royaume-Uni. En 2009, James Barnor commence à collaborer avec l’institution londonienne Autograph ABP (créée en 1988), qui offre un aperçu de sa première rétrospective au W. E. B. Du Bois Research Institute de l’université Harvard aux États-Unis, avant le lancement de sa première grande exposition personnelle, organisée par Renée Mussai chez Autograph ABP, à Rivington Place, à Londres. L’exposition est ensuite présentée à la South African National Gallery, entre autres.

Des années de recherche, de commissariat et d’archivage ont conduit à la présentation de cet ensemble photographique unique, dont plusieurs images sont largement considérées comme majeures et uniques dans l’histoire de la photographie et figurent aujourd’hui dans les grandes collections internationales. En partenariat avec Autograph ABP, la galerie présentera une exposition de près de quatre-vingts photographies, tirages vintage et modernes. L’ouvrage publié à cette occasion se concentrera principalement sur les portraits de studio et de rue réalisés par Barnor entre le début des années 1950 et le début des années 1970.

Source Ghana Embassy France[/toggle]